J’ai noté deux affiches amusantes pour les votations du 13 février en Suisse. Il y a celle de la gauche, SolidaritéS et d’autres formations. En passant rapidement un mot m’a paru de consonance basque, langue riche en Z et K.
J’ai noté deux affiches amusantes pour les votations du 13 février en Suisse. Il y a celle de la gauche, SolidaritéS et d’autres formations. En passant rapidement un mot m’a paru de consonance basque, langue riche en Z et K.
Je le disais déjà lors du vote sur les minarets: la Constitution fédérale ne devrait pas servir à régler des questions d’intendance, soit l’érection de minarets, ou ici le port de certains vêtements. Mais…
Le résultat est sévère: 63 % d’électeurs-trices contre le tunnel. Pour une fois j’en fais même du langage épicène: c’est dire combien je suis étonné. Choqué même. Mais soit. Les électrices-teurs ont choisi. Ainsi soit-il. Cela n’empêche pas de poster quelques commentaires sur ce résultat, et de regretter l’absence de vision.
J - 10 avant la libération
La Tribune de Genève dit en sa une du jour que le débat vire au choc frontal. C’est juste. Cela souligne l’enjeu tel qu’il est perçu par les uns et les autres. Les opposants se fâchent au point de ne plus argumenter et d’affirmer que l’apocalypse nous attend au coin d'une nasse de pêcheurs. J’aimerais un peu plus de fond.
Surprise lors du débat sur la traversée de la rade, organisé par la Tribune de Genève. Le Conseiller d’Etat à la mobilité, Luc Barthassat, a fait quelques annonces spectaculaires. N’a-t-il pas plongé en plein populisme?
Une critique à l’encontre du projet de tunnel sous la rade est l’augmentation des bouchons que celui-ci entraînerait. Selon des modélisations citées par les opposants les quais et l’avenue de France verraient le trafic augmenter très sensiblement.
Le mouvement continue: la ministre responsable de l’immigration du Québec, Diane de Courcy, membre du parti québecois (souverainiste), a déposé cette semaine un projet de loi reformulant les conditions de l’immigration dans la province.
Il y a quelques jours je suggérais une évolution des Etats-Unis d’Europe vers une fédérations de grandes régions. Des régions disposant de larges pouvoirs afin de rendre aux citoyens un pouvoir décisionnel sur leur vie. L’Etat fédéral ne serait en charge que des fonctions régaliennes et de lois-cadres que les Etats-régions appliqueront.
Tant qu’à faire, soyons fous! Faisons preuve d’originalité et d’audace. C’est vrai quoi, laisser une bande de français appeler au boycott de notre pays sans réagir? Les voir solidaires de la commissaire luxembourgeoise Viviane Reding et ne pas marcher sur Paris? Guillaume Tell, au secours!
Même en supposant qu’elle se déconstruise - ce que contrairement à d’autres je pense peu probable dans un proche avenir - l’expérience communautaire européenne va marquer longuement les esprits et l’Histoire. L’Europe est là. Mais l’Europe ne saurait être celle du Commissaire européen Viviane Redding (image 1). Après avoir mis la pression sur la Suisse et possiblement contribué à la victoire du «oui» le 9 février, elle trouve que les anglais sont trop ignorants pour voter par référendum sur leur avenir européen. C’est au mieux l’aveu d’un manque de pédagogie et un mépris des dirigeants britanniques, au pire un manque de lisibilité (et peut-être de cohérence?) du projet européen dans son état actuel.
Le Marché Commun puis l’Union Européenne se sont mis en place sur l’idée de créer un marché ouvert des biens, des marchandises et de la culture, sans plus de taxes et de règles nationales. Le but était de favoriser les échanges commerciaux, source de développement économique.
On connaissait la propension de nombre d’européens à se fouetter devant l’Histoire, s’attribuant - dans un sursaut d’orgueil - la paternité (ou la maternité) de tous les malheurs de la Terre. Cette prétention à être plus coupables que les autres est une illustration du sentiment de supériorité que nos concitoyens européens ont élevé au rang de grand art.
J’ai voté blanc sur l’immigration. Je n’ai pu me résoudre au oui ou au non. Ma sympathie pour l’idée européenne, pour un projet d’Etats-Unis d’Europe, pour le sentiment d’être européen en plus d’être suisse, ne m’a pas fait adhérer au non.
Le regard du modèle semble nous appeler du fond d’un désespoir bosniaque. On peut aussi y voir l’assassinat d’un grand patron par la Fraction armée rouge ou le chantage vidéo sur un otage par un groupe terroriste du Sahara. Le but médiatique est atteint: elle fait parler d’elle. Plusieurs blogs la mentionnent. Le Matin la reproduit sur son site.
A Genève les Verts ont déjà fait usage d’images au design de Bande dessinée. La dernière en date est de facture classique. Elle ressemble à une affiche de l’UDC à l’envers. Mais elle est en réalité bien plus étrange.
Joe Dalton (alias Christian Grobet), le plus petit, est aussi le plus méchant. Un teigneux. Jamais content, c’est lui qui décide des mauvais coups à faire. Ses plans sont souvent foireux mais il n’aime pas être contredit. C’est lui, si sûr de son coup, qui annonce le futur braquage.
Tranchons d’emblée sur une question essentielle: la nouvelle Constitution genevoise est-elle ou non légitime? Selon le municipal d’extrême-gauche Pierre Gauthier, qui l’affirme sous forme de question: non elle ne l’est pas.
Dernière livraison. J’en ai laissé certaines de côté, comme celle des antinucléaires: le petit soleil doit avoir au moins 30 ans et il est trop refroidi pour allumer le feu. Je laisse aussi la grande gigue sur fond noir affirmer que la démocratie est muselée. Chacun son dada. Je laisse enfin l'affiche-gag des jeunes socialistes qui proposent d'écrire sa propre Constitution. Leur déni du processus vient un peu tard pour être crédible. Je termine cette série avec le fromage. Non il n’y aura pas de dessert. Je soigne mes calories superflues.
Menu du jour: oui-non-non-non-non.
(Cliquer pour agrandir).
Allons-y pour la suite: des non et des oui comme s’il en pleuvait.
Je fais à nouveau l’exercice d’analyse des affiches de campagne. Petit rappel des règles de l’exercice:
1. Les aspects visuel et textuel sont pris en compte, pas la position pour ou contre l’objet soumis au vote.
2. Les critères sont la clarté et l’impact de l’image et du texte. Elles doivent proposer en une image-texte un message contenant: l’objet, la réflexion sur l’objet, la décision.
3. La part subjective de l’analyse est assumée. Je privilégie un regard dynamique sur une analyse linéaire. Je connais par expérience quelques points faibles et forts du langage d’affiche.
4. Une belle affiche ne préjuge pas du résultat d’une votation.
5. La lisibilité varie selon la sous-culture de chaque groupe: il y a plus de fantaisie gauche qu’à droite, plus aussi vers les jeunes que les personnes âgées.
6. Les affiches sont d’abord des consignes données aux sympathisants. Il est peu probable qu’elles fassent changer d’avis.
L’abondance d’affiches et de sujets pour la votation du 11 mars fait goulet d’étranglement. J’en terminerai donc aujourd’hui avec trois affiches supplémentaires. Avec mes excuses pour les autres. Plusieurs des autres ont des points communs avec celles que j’ai déjà traitées, ou sont très classiques dans la manière de délivrer leur message. Le classique n’est pas une chose insignifiante mais j’ai préféré traiter l’originalité. Voici donc les dernières, avec ma préférée - car je l’avoue, j’en ai une...
(Cliquer pour agrandir)
Parenthèse dans mon analyse des affiches de campagne. Aujourd’hui je prends parti. Je voterai oui au prix unique du livre. J’admets que l’on puisse être contre avec des arguments valables. Mais j’approuve le fait que l’on traite le livre comme un produit différent.
Troisième partie de l’analyse des affiches de campagne. Cliquer pour agrandir les images.
Quelques images fortes dans les affiches de campagne. De la castagne, de la vulgarité, de la douceur. Une palette d’émotions. Chaque parti ou groupe d’intérêt a son langage. Je propose une nouvelle fois une analyse visuelle et textuelle de la forme, de la manière de communiquer, sans prendre parti sur le fond, sur le contenu des positions. Ce qui ne m’empêche pas de dire ce mon avis sur le message véhiculé. Ce n'est qu'un point de vue, appuyé sur les éléments mis en images des affiches. J'aime tenter de décoder les images au-delà de ce qu'elles veulent nous montrer.
Aux armes citoyens! pourrait-on dire. Quelques affiches de la campagne des votations du 13 février sortent du lot. Les thèmes passionnés facilitent l’exagération. Il faut toucher vite et fort si l’on veut que le message passe.
Ah ça, mais si on veut représenter des personnes précises d’origine précise, par le prénom, par le look, il faut aussi présenter le suisse typique. Je propose trois versions. Sur la troisième vous pouvez imaginer ce qui vous plaît. (Hum: toutefois je ne laisserai pas mettre n'importe quoi par écrit sur mon blog).
Ca discute ferme du côté des Trois-Chêne. Dans les bistrots, les magasins, la rue, le projet d’urbanisation révélé par un flyer produit un peu l’effet d’une bombe. La Tribune de ce jour en fait sa manchette, ainsi qu’un article pleine page et un édito sous la plume de Dominique von Burg.
Je cède la plume à Gérard, personnage virtuel qui tenait absolument à prendre position sur la votation du 17 mai. Gérard, c'est à vous!
Quand le Procureur adjoint Monsieur Claudio Mascotto affirme sans sourciller qu’une discussion dans un café est une tentative de viol, les jurés ne sourient pas. Ils comprennent que ce n’est pas une nouvelle histoire belge.