Pendant quelques temps on a tenté les isoler. On les traitait de loups solitaires, ou de personnes mentalement perturbées. Regarder la réalité en face était trop douloureux pour certains. La nommer encore plus. Il semble que cela change.
Pendant quelques temps on a tenté les isoler. On les traitait de loups solitaires, ou de personnes mentalement perturbées. Regarder la réalité en face était trop douloureux pour certains. La nommer encore plus. Il semble que cela change.
La France ressemble par certains aspects à une république bananière. Par exemple: le fait que des députés puissent utiliser à leur discrétion 150 millions d’euros pour subventionner des associations qui ont leur faveur.
Il y avait un manque. Le clitoris est insuffisamment traité dans la plupart des manuels de Sciences Naturelles: dessin incomplet, nom manquant, organe carrément absent. Selon un petit groupe d’enseignants c’est une discrimination.
Barak Obama essuyant une larme lors de son dernier discours de président: l’image a fait le tour du monde. Sincérité ou démagogie? À tout le moins j’y vois un signe de l’OPA affective de l’administration démocrate sur le pays.
Après la domination d’une pensée médiévale presque intemporelle, le temps a saisi l’esprit des hommes et lui a inspiré un nouveau déterminisme, non religieux celui-ci. Pensée médiévale: pourquoi presque intemporelle?
Le débat devrait être univoque. Décidons une fois pour toutes que seuls les tenants du progrès ont droit de parole et de vote. Les autres n’étant que des obstacles au sens de l’Histoire.
La France est le pays du paradoxe. Elle est et a toujours été très autoritaire et centralisatrice tout en se proclamant championne de la liberté. Les différents régimes qui se sont succédés depuis plus d’un millénaire n’ont eu de cesse de placer par la contrainte de plus en plus de territoires sous l’autorité de Paris.
A quoi ressemble la politique quand on supprime les hommes sur les photos ? Trouvée sur le site de Elle Angleterre cette question amusante. Elle est illustrée de photos de réunions politiques où l’on a effacé par informatique les présences masculines. Il reste très peu de femmes.
Je mentionnais hier le devoir d’exemplarité que les socialistes français veulent endosser et imposer. J’écrivais qu’ils se sont eux-mêmes emprisonnés avec ce concept. Ils reçoivent pourtant le soutien d’une part de la population, qui confond peut-être la droiture nécessaire du politicien avec le rôle de guide du parent.
L’envol de l’écologie politique à partir des années 1960 doit beaucoup à René Dumont en Europe francophone. L’ancien candidat à la présidence de la république française avait fait son programme sur le thème: « Changeons de société ».
Les enfants seront les électeurs et les électrices de demain. Genève veut leur dérouler un tapis rouge en les incitant à envoyer des pétitions aux autorités municipales. Esther Alder, magistrate des Verts citée dans le Matin Dimanche, dit elle-même:
- Chéri, tu peux me prêter ton mascara?
A la cuisine, devant la cafetière fumante, il n’entend pas. Elle insiste et hausse le ton.
- Chéri, j’aimerais que tu me prêtes ton mascara.
Cette fois il a entendu. Il ne répond pas.
- Chéri, tu m’entends?
Silence.
Les attaques personnelles contre Vladimir Poutine laissent croire qu’il dirige le pays seul, en totale autocratie. Vision simpliste destinée à affaiblir son image dans l’opinion occidentale, dont il est attendu qu’elle soutienne les positions européennes et américaines.
Les élues genevoises, surtout au Conseil d’Etat, sont-elles particulièrement maltraitées? Sont-elle victimes d’un véritable acharnement systématique et d’un lynchage populaire et médiatique rageur? Genève serait-il un canton particulièrement conservateur et anti-femmes?
La démocratie politique et la démocratie économique devraient-elles fonctionner sur le même modèle? Si un peuple vote pour décider des choix politiques, soit directement soit par délégation, devrait-il aussi voter sur le pouvoir économique dans les entreprises? La démocratie politique et économique sont-elles du même ordre des choses?
On se demande souvent comment il est possible que des millions de gens aient pu suivre Hitler dans les années 1930. Comment les lois racistes ou racialistes ne les ont pas fait réagir. C’est simple: nous avons une situation analogue sous les yeux. Cela se reproduit et personne ne s'en étonne.
Elle le glisse entre ses lèvres, qu’elle serre fort autour. Elle le tripote, le roule entre ses doigts. Le porte en l’air comme un trophée. Le fait aller en profondeur. S’y fait les dents. Le caresse de sa langue. Le pompe (quel magnifique creux de joues!). Oui, Najat Vallaud-Belkacem suce.
Dans mon précédent billet je faisais état de ce sondage sur les désirs politiques et sociétaux des français. Il en ressort comme une évolution des mentalités. Le changement marquant est l’acceptation de réformer l’Etat dans le sens d’une diminution de ses dépenses, donc des ses domaines et volumes d’intervention.
Les politiciens français ressemblent davantage aux nobles de l’ancien régime qu’à des saints. Ils sortent de l’ENA, disposent souvent d’un bon patrimoine, sont écoutés et disposent d’une autorité qui frise le privilège. Les courbettes devant les députés font partie des rituels modernes. Quant aux ministres on les croirait toujours en pays conquis.
La série Borgen est intéressante et bien faite. Elle décrit la lutte pour le pouvoir au Danemark. Le Premier ministre est une femme, Birgitte Nyborg. Comment gère-t-on le pouvoir dans une démocratie représentative? Quels sont les compromis nécessaires et les coups bas? Jusqu’où faut-il sacrifier sa vie personnelle pour administrer un pays?
A dire vrai je préfère la campagne à vélo, même avec la froidure, à la campagne électorale en ville de Genève. Je n’y réside pas et donc n’y vote pas. Mais parfois je dresse l’oreille et ouvre l’oeil comme un bon setter couché devant la cheminée, qui entend qu’on ouvre l’armoire de la cuisine dans laquelle il y a ses croquettes. Si le peuple de gauche m’a inspiré de l’humour, Boney M. - non, Bonny D. - m’a impressionné par l’autosatisfaction qui se dégage de son dernier billet.
J’ai longtemps cru que la droite était sans coeur, arriviste, égoïste et autoritaire, et que la gauche était généreuse et défendait la liberté. Cette mythologie est née bien avant que l’on parle même de gauche. Spartacus, le berger devenu esclave qui mena contre Rome la plus grande révolte d’esclaves, illustrait déjà la répartition fondamentale oppresseur-opprimé il y a plus de 2000 ans.
Fanfreluche a pris une grande résolution: elle a effacé les tweets de son compte. Vava et ses tweets c’est un peu comme le pompier pyromane avec un fer à souder dans une meule de foin. C’est à haut risque. C’est plus fort que lui. Comme la fable du scorpion qui voulait traverser la rivière.
Les élections en France c’est comme avant Noël. «N’oublie pas mes petits souliers» dit la chanson. Et les candidats entendent, ils entendent bien cette supplique. Ils coiffent leur bonnet rouge à bord blanc, passent leur grande barbe et chantent: «Tout, tout tout vous aurez tout...»
Les candidats à la présidentielle française tiennent un discours univoque sur les relations hommes-femmes. Tous ne parlent que de violence faite aux femmes en les mentionnant comme seules victimes et proposent de renforcer les lois destinées à les protéger. Aucun politique n’ose un discours différent, comme si ce thème ne souffrait aucun débat.
Fanfrelande aime à se faire voir comme un homme de culture. Mitterrand le faisait aussi. Fanfrelande veut tout faire pareil que Mitterrand. Alors il parle littérature au Salon du livre et prend comme héros un personnage célèbre de la mythologie grecque auquel il s’identifie: Sisyphe. Un héros à propos duquel un penseur moderne, Albert Camus, a écrit «Le mythe de Sisyphe».
Certaines personnes ont du mal à se faire entendre. Dès qu’elles sont dans un groupe, même petit, elles ont tendance à laisser la parole aux autres. Elle écoutent, opinent ou non, parfois glissent un mot ou une phrase courte. Mais leur courte parole se perd comme l’eau dans le sable du désert.
L’agression contre Madame Calmy Rey est lâche et moche. On peut ne pas être d'accord avec elle, ce qui a souvent été mon cas, mais sans le minimum de respect même contre ses adversaires la vie est juste un tas de pourriture.
Le canton de Vaud va censurer les affiches sexistes. La définition de sexiste va demander à être précisée afin de savoir si l’on se trouve devant une décision utile, légitime et courageuse, ou si c’est une nouvelle politisation du quotidien. Je ne suis pas par principe opposé à l’interdit, tout dépend de ce qui le motive. Et je conviens que la rue ne saurait exposer des affiches trop ouvertement sexuelles.
Soirée en compagnie d’enseignants du cycle d’orientation. Ambiance communicante, intérêt les uns pour les autres, réflexions qui succèdent aux observations. De tels moments à bâtons rompus sont une bonne nourriture d’idées.