À gauche les divorcés se rabibochent, à droite les fiancés se tapent sur la caboche. Drôle de spectacle. C’est la politique. Tous les coups sont permis.
À gauche les divorcés se rabibochent, à droite les fiancés se tapent sur la caboche. Drôle de spectacle. C’est la politique. Tous les coups sont permis.
Les résultats d’hier soir sont presque conformes aux sondages. Presque car Valérie Pécresse et Éric Zemmour sont plutôt sonnés.
Christiane Taubira tire sa révérence. Trois petits tours pour pas grand chose. L’icône socialiste mord la poussière après avoir gagné sans vrai programme la « primaire citoyenne » – euh, la primaire de gauche hors des partis habituels.
Trop c’est trop. Trop d’excès de langage et de comportement. Le tribun populiste, dont la marque de fabrique semble être la crise permanente, chute dans l’opinion. Le socle contestataire qu’il a alimenté de sa personnalité colérique et autoritaire s’effrite sous l’effet de ses propres rodomontades.
La France Insoumise se soucie du climat. Du moins électoralement. Dans un article non signé et sourcé sur Le Monde, la section du Midi de LFI tenait une communication hasardeuse. C’était en 2012. Six ans plus tard la page internet est toujours là.
L’annonce d’un blessé grave, avec flaques de sang, coma – et qui sait: mort? – a été finalement démentie. Quelques soubresauts agitent cependant encore certains acteurs de cette intox.
Il était presque touchant Mel E, quand il déclarait, avec une moue d’amertume, qu’Emmanuel Macron avait le point. Le combat contre la Loi travail a échoué. Pas d’union entre la France Insoumise et les syndicats. Pas de mouvement étudiant. Et si peu de monde dans la rue.
Retour de la chienlit dans l’hexagone? Moins de six mois après son élection Emmanuel Macron doit faire face à la rue, et à la route. La rue c’est le Spice Boy Mel E., alias Jean-Luc Mélenchon. La route ce sont les routiers.
Seule la victoire est belle. Benoît « Grande-Oreilles » Hamon, candidat du PS à la présidence, est éliminé sans ménagements. Sa ligne pointant vers la gauche dure et son charisme d’asperge l’avaient placé sous les 7% de voix le 23 avril. Une débâcle historique.
Le plus comique en ce moment c’est François Fillon: il refuse de rendre aux Républicains les millions non utilisés de sa campagne. Il est vrai que désormais il doit payer ses costumes lui-même. Mais sourions aussi de cette France aimée, plongée dans son psychodrame quinquenal.
La République en marche a fait son show hier, avec un succès certain. Une première fournée de 426 candidats prêts à se faire dorer – ou carboniser – en place publique au mois de juin a été présentée. De la jeune pâte bio du jour, pas un vieux grain moulu et vermoulu.
On le disait déprimé. Trop atteint par sa défaite. Pétri d’une amertume indicible. On se demandait par où il allait resurgir, et si même il allait resurgir. Le revoilou, pimpant comme un diable à ressort qui ressort de sa boîte.
L’as des As(selineau) sort de sa posture immobile. Son masque de cire fond. Il vit, respire, s’emporte. Interviewé, le ton monte. Il crie. Puis hésite. Reste bouche bée… avant d’engueuler le journaliste et de déployer ses ailes sur un air de printemps. Que s’est-il passé?
Le discours de Jean-Luc Mélenchon me laisse toujours très critique. Je ne parle pas seulement des contradictions de comportement, déjà abordées précédemment. L’une d’elles étant la posture d’homme providentiel qui a réponse à tout, et qui invective plus qu’il ne dialogue quand il est contredit – posture très monarchique. C’est un long chemin d’intégrer en soi ce que l’on prétend. Il n’en est pas là.
Jean-Luc parle de bonheur et de France heureuse. Marine dans ses trémolos porte tout le malheur du monde. Si j’étais français ce ne serait ni l’un ni l’autre. Les deux sont trop étatistes et leurs bouches sont prêtes à mordre.
Le candidat du PS prédit que l’élection du jeune Emmanuel provoquera une crise sociale. Celui-ci veut en effet gouverner par ordonnances, un mode de décision qui n’a dans un premier temps pas besoin de passer devant le parlement.
Comment le candidat hargneux de 2012 est-il devenu le papy rassurant de 2017? Parce qu’il est assez complexe et intelligent pour changer d’apparence, comme un caméléon. Et parce qu’il est probablement très bien coaché.
Renaud annonce qu’il votera pour Macron. Il est libre, Renaud, il fait ce qu’il veut. Pour autant, les raisons de son message et de son choix sont-elles transparentes? J’ai un doute. Décryptage.
J’ai signalé en mars cette expression confuse: le référendum d’initiative populaire. Un référendum et une initiative sont deux objets politiques différents. Ils ne peuvent pas être mélangés. Eh bien j’ai trouvé mieux.
Il ne peut s’en empêcher. C’est plus fort que lui. C’est son argument ultime. Son Arme fatale à lui. De quoi banaliser Nicolas Sarkozy et son Pov’ con, expression que le candidat du parti de gauche avait renvoyée à son auteur lors d’une manifestation (image 1).
Des cinq candidats trois m’ont donné le sentiment d’une solidité personnelle et d’un programme élaboré: François Fillon, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Les deux autres sont trop juvéniles pour faire le poids.
Instantanés de quelques candidats. Grands ou petits, en taille, en idées, peu importe. Ils sont égaux devant l’électorat, ils ont franchi les mêmes étapes constitutionnelles. Commençons par celui qui a fait le buzz hier: NDA.
« J’en appelle à la classe ouvrière, je suis venu pour ça » annonce JLM. À ce titre il dénonce 565 morts annuels sur le poste de travail en France. Il ne mentionne toutefois pas un détail significatif: les morts sont très majoritairement de sexe masculin.
Surprise hier soir sur France 2. L’invité, Jean-Luc Mélenchon, débattait avec journalistes et autres invités. JLM était pareil qu’en lui-même: la moindre mise en question de ses positions vaut en réponse une envolée généraliste qui permet d’éviter de rendre des comptes précis.
Hier soir Jean-Luc Mélenchon répondait aux questions des chroniqueurs dans le fauteuil bleu d’On n’est pas couché. Je voulais entendre ce qu’il a à dire. J’ai été surpris par l’évolution de sa posture.
C’est en tous cas la demande d’un nombre grandissant d’élus et de représentants de la gauche française. Hier la gauche du parti socialiste a ajouté sa voix dans ce concert de demandes. Au nom des statuts du PS, art. 5.3.1:
«… le candidat à la présidence de la République est désigné au travers de primaires citoyennes ouvertes à l’ensemble des citoyens. »
J’évoquais hier le projet de fusion des régions présenté par François Hollande, sorte d’empilage sans dynamique particulière et découpage obéissant à de possibles pressions politiques sur le président. On ne voit pas en effet la justification de fusionner certaines régions et d’en laisser d’autres intactes.
On sait que monsieur Mélenchon ne fait pas dans la dentelle. Ses broderies verbales s’apparentent davantage à un discours de soudard prussien en goguette qu’au langage des précieuses du 17e siècle. A côté de lui Nicolas Sarkozy et son «Casse-toi...» est un gentil chaton.
☯ Pendant que les nantis de la Hollandie s’excitent sur la volonté du gouvernement Javel de nettoyer plus blanc et de vanter l’irréprochabilité comme un leitmotiv, le nouveau président fait un geste symbolique pour montrer son souci de l’éthique: il fait baisser de 30% les salaires des ministres et le sien.
Sauf que, Nicolas Sarkozy ayant fait augmenter le salaire du président de 140%, il lui reste quand-même 110% d’augmentation. Si je comprends bien on ne reprochait à Sarkozy que 30% des 140%. Ce n’est pas ce que j’avais cru comprendre. Tout le monde peut se tromper. Entre décembre 2011 et janvier 2012 le SMIC a été augmenté de 2,4%. A ce rythme il faut 45 ans pour atteindre les 110% de Hollande. C'est une grande victoire pour les masses laborieuses, les couches populaires et les classes défavorisées réunies derrière le panache rose: avec Sarkozy il fallait 58 ans pour atteinte 140% d'augmentation. Elles ont gagné 13 ans. Dans 45 ans elles auront augmenté autant que pour Hollande. Mais attention: augmenter ne signifie pas gagner. Elles ne gagneront pas autant! Elles partent de plus bas...
L'égalité pour tout le monde, l'augmentation pour l'autre. Les français adorent être pris pour des ...
S’il en est un qui doit sabler le champagne aujourd’hui c’est Jean-Marie Le Pen. Une quarantaine d’année après être entré en politique et après son petit 0,74% de votants à l’élection présidentielle de 1974, son programme est devenu à certains égards le programme commun de la gauche et de la droite réunies.