L’esprit frappeur et punisseur de l’époque pourrait y conduire, du moins dans l’absurde. Un permis pour faire l’amour? On y vient. Il pourrait prendre la forme d’un « Carnet du Consentement », comme on dispose déjà d’un carnet de santé.
L’esprit frappeur et punisseur de l’époque pourrait y conduire, du moins dans l’absurde. Un permis pour faire l’amour? On y vient. Il pourrait prendre la forme d’un « Carnet du Consentement », comme on dispose déjà d’un carnet de santé.
L’Euro des filles s’est achevé dimanche aux Pays-Bas. Si la compétition a essuyé de nombreuses critiques – jeu trop défensif et ennuyeux, gardiennes-passoires – elle a aussi rendu une nouvelle gagnante, après des années de domination allemande: la Hollande.
Le point commun entre les deux dirigeants est le recentrage. Emmanuel Macron veut un « Ni droite ni gauche » de rejet, sans ligne très claire. Theresa May assume un « Et droite et gauche » de proposition.
Le plus comique en ce moment c’est François Fillon: il refuse de rendre aux Républicains les millions non utilisés de sa campagne. Il est vrai que désormais il doit payer ses costumes lui-même. Mais sourions aussi de cette France aimée, plongée dans son psychodrame quinquenal.
Finalement le jeune Emmanuel Macron a endossé le costume de ses aînés. Fini le printemps et les petits oiseaux, ou le petit Jésus en croix. Le clivage est de retour, le mensonge débité à la hache. La violence verbale et morale marche au turbo.
Le peuple de France se préparait à acclamer son nouveau roi. Le trône semblait promis à Ken Macroniño, premier du nom. Sa jeune épouse Barbiebelle en était toute énamourée. Certes il devait compter avec une solide concurrence en la personne de Marina Lepénissova, dite Barbida Maxima.
Après Aylan sur une plage turque, voici Khan Cheikhoun. Le quotidien Libération fait aujourd’hui sa une très esthétique sur ces enfants morts. Sur fond noir, sans déco, sans contexte. Avec un titre: Les enfants d’Assad.
Ça y est: tel Jules César en son temps Manu a franchi le Rubicon. Il se rallie au jeune Emmanuel. Quelle bouillabaisse! On se souvient qu’il avait d’abord joué à Brutus, le fils parricide, en décembre.
« L’unité n’est pas l’uniformité »: pour une fois je félicite sincèrement Fanfrelande. Il a prononcé cette phrase lors du récent mini-sommet européen de Versailles. Il a ajouté: « C’est la raison pour laquelle je plaide pour qu’il y ait de nouvelles formes de coopération, pour de nouveaux projets, ce que l’on appelle des coopérations différenciées ».
En analysant les programmes des candidats, un Sherlock Holmes de la politique pourrait se demander comment cette idée saugrenue est venue aux français. « Abracadabrantesque, mon cher Watson », s’exclamerait-il, perplexe.
Hier je suggérais que quelqu’un tirait les ficelles dans l’affaire qui touche François Fillon. Les circonstances de l’action judiciaire me paraissent ouvrir la voie à un doute raisonnable. Pourtant je n’en sais rien, bien évidemment. Ce n’est qu’une supposition, une conjecture.
Il devait faire quelque chose. La convocation des juges pour le 15 mars lui en a donné la matière. En effet dans une procédure où tout fuite comme dans un seau sans fond, François Fillon peut maintenant se montrer harcelé par une justice à charge.
Ils attendent avec fébrilité la fin de cette journée. Ils espèrent, comme un enfant espère que le Père Noël lui apportera un cadeau merveilleux, ou comme un prisonnier espère que, sans raison, la porte de sa prison va s’ouvrir sur un monde calme et beau.
Par cette formule admirative et convenue Cône-Bendit encense Hollande: « Il va entrer dans l’Histoire par son humilité ». Il fume comme le bitume, le Cône. Cinquante ans après avoir dansé sur les pavés de Mai le voila rentré chez son automobile, comme chantait Nougaro.
François Hollande renonce. Ce pourrait être un soulagement. Mais c’est un jour de honte. Car pendant que le dépressif de l’Élysée blablate sur son bilan, sa majorité prend une décision digne de Vichy, contre la liberté d’expression. La fachosphère rose se lâche.
Une portion d’électeurs de gauche aurait voté à la primaire de la droite, et donc partiellement financé la campagne des Républicains et de l’UDI. Aux dernières nouvelles ils n’ont pas mangé leur chapeau.
La campagne électorale française offre un moment de grâce: tout est ouvert. Rien ne semble acquis pour personne. Le temps est à une délicieuse incertitude.
Monsieur « Made-in-France » n’y pense pas qu’en se rasant. Le populiste-souverainiste Arnaud Montebourg a fait hier son coming out politique: « Je veux être calife à la place du calife! ». L’odeur de l’écurie s’accentue.
À Nice comme à Bagdad la guerre n’a pas de lignes définies. On meurt sur un front de mer ou dans le quartier de Karada. Musulman, chrétien, juif, hindou, athée. Sous un camion, sous une bombe. What else?
« … j’aime le sexe sans limite libre, et un peu extrême ».
Qui a répondu cela à Denis Baupin? Une victime. Victime de harcèlement, dit-elle. Surprenante réponse pourtant, qui éclaire d’une autre lumière les accusations de harcèlement sexuel portées contre le député des Vert.
Si c’est pour aller au casse-pipe, il faut que les femmes et les hommes politiques aient un gros besoin de tenir une place – si possible la première – pour se présenter aux élections. Le moindre pet de travers est scruté et commenté. C’est le jeu. Mais tout n’est pas utile à l’édification du peuple.
Revenir de voyage en pleine grève des trains n’a pas été simple. Mais il y a pire. Et pour me passer du baume, François Hollande a fait l’affaire. Ah, quelle surprise de l’entendre au JT de Darius Rochebin, évoquant la géographie des échanges européens.
Pendant que Manuel Valls se carbonise et égrène des lieux communs sur le ton d’un sergent major, que le théâtral Arnaud Montebourg se profile dans les interstices, pendant que la CGT prend le pays en otage par peur de perdre son premier rang syndical, Emmanuel Macron monte et François Hollande se tait, hors de ses auto-encensements.
Le pouvoir français n’a pas la gaule. Seul Denis Baupin semble encore capable d’érection. Ce pouvoir a atteint une zone de grande souffrance. Il oscille entre les zombies et les raptors. Emmanuel Macron par exemple, raptor parmi d’autres, contredit systématiquement et publiquement le président et le premier ministre. Ça fait super désordre.
Une tendance forte s’affirme actuellement en France, dans ces semaines et ces mois troublés. Une cible est désignée: les patrons. On a vu par exemple deux jeunes femmes présenter des pancartes sur lesquelles on peut lire: « Sous le pont d’Avignon on y pend tous les patrons ».
Si la période actuelle est riche en postures morales en tous genres, la rapidité avec laquelle ces postures sont démasquées est fulgurante. Ainsi Fanfrelande, autoproclamé chevalier blanc de la politique française, est tombé dans le trou de la manipulation de masse.
Fanfrelande s’en lèche les babines: le nombre de demandeurs d’emplois a baissé de 62’400 unités en mars dernier dans sa boutique. La France va mieux! Du moins le dit-il, dans cette campagne présidentielle et de reconquête qui ne dit pas son nom.
Les Pays-Bas ont dernièrement refusé de soutenir l’accord d’association entre l’Union Européenne et l’Ukraine. Le vote n’a guère été médiatisé. Peut-être parce qu’il s’agit d’un référendum non contraignant.
Il déclarait hier vouloir casser la baraque s’il est élu. Pourtant l’homme nous a habitué à la discrétion, à la réserve, à l’obéissance au chef plus qu’à être lui-même un chef. On voit mal FF donner du poing dans un débat.
L’annonce a été courte: à peine quelques minutes. Pendant lesquelles François Hollande a annoncé le retrait total du projet de réforme constitutionnelle. Tous les articles sont abandonnés. Le Congrès de Versailles n’aura pas lieu.