Dans son dernier billet Anne Cendre résume un roman récent, Après le monde. Je n’ai pas lu le livre mais le résumé, dont je conseille la lecture ici, est explicite. J’en cite ici de courts extraits afin de situer mon propos.
Dans son dernier billet Anne Cendre résume un roman récent, Après le monde. Je n’ai pas lu le livre mais le résumé, dont je conseille la lecture ici, est explicite. J’en cite ici de courts extraits afin de situer mon propos.
Il a tout pour plaire: beau gosse, jeune, charismatique et brillant. Un mélange porteur. J’imagine les filles faisant la queue devant la porte de sa chambre à l’université. Mais son coming out post-alarmiste pourrait faire rétrécir son carnet de rendez-vous.
On ne voit que de l’eau. Est-ce une prairie inondée? Un fleuve? Le bout d’une ville? Je l’ignore. Rien n’indique où la photo a été prise. Une seule chose compte: l’eau. L’eau est partout.
Madame Vargas est auteur de romans policiers. Elle s’est fait un nom. Elle met aujourd’hui ce nom au service du salut de la planète. Elle s’en est ouverte dans un nouveau livre: L’Humanité en péril.
Difficile de ne pas la voir dans les médias, son déplacement à Davos est commenté largement comme celui d’un ministre. Elle est courageuse, la petite. Faire face aux décideurs politiques et leur envoyer la purée ne doit pas être de touts repos.
Le temps n’autorise aucun retour en arrière. En principe. Car l’horloge de l’apocalypse peut être actionnée dans les deux sens. Cette horloge symbolique a été inventée et popularisée par des scientifiques atomistes au début de la guerre froide en 1947.
L’actrice, qui a prêté aux films Kill Bill I et II sa captivante présence et son esthétique léchée, se lâche sur Harvey Weinstein, ainsi que sur le réalisateur Quentin Tarantino. Propos discutables.
Peut-on encore soutenir une parole différente et un doute, quand 97% des scientifiques sont supposés convaincus par l’aspect anthropique de la variation climatique? On me fait parfois cette remarque. La non-adhésion à la pensée dominante serait déraisonnable. Je rappelais il y a deux jours que l’ancienne ministre de l’écologie Nathalie Kosciusko-Morizet traite même les dissidents de connards. Drôle de manière de mettre fin à la controverse.
L’envol de l’écologie politique à partir des années 1960 doit beaucoup à René Dumont en Europe francophone. L’ancien candidat à la présidence de la république française avait fait son programme sur le thème: « Changeons de société ».
Face à une pensée présentée comme indiscutable (donc unique), il n’est pas seulement utile de mener une controverse: c’est une nécessité vitale. La controverse a toujours existé. Par exemple celle de Valladolid en 1550 et 1551, de célèbre mémoire, débattait de la question de la bonne manière de se conduire avec les indiens d’Amérique du sud et centrale.
Ne vous faites pas avoir: l’Apocalypse n’est pas pour bientôt. C’est pourtant ce qu’annonce l’horloge virtuelle Doomsday Clock. Une horloge inventée suite à l’utilisation des premières bombes atomiques, pour évaluer le degré de danger du monde pour l’humanité. Pascal Gavillet fait un résumé de l'info aujourd’hui sur son blog.
Dans les années 1960-70, la grande peur était la destruction de la planète par les pluies acides. Le problème a été identifié depuis 1870 mais il a commencé à être vraiment documenté il y a une cinquantaine d’années. Des études montraient une augmentation dramatique de l’acidité par rapport au début du 20e siècle. La fin de la planète était quasiment annoncée pour les 30 années à venir. Les arbres allaient perdre leurs feuilles, les végétaux mourir par manque de nutriments dissous par l’effet de l’acidité du SO2, principal accusé à l’époque.
Etrange article apocalyptique dans la revue Nature. Il relate une étude réalisée par la Simon Fraser University de Vancouver au Canada. Un chercheur prédit l’effondrement du climat de la planète avant la fin de ce siècle. Selon Arne Moers et son équipe, la rapidité du changement de la biosphère pourrait avoir une issue fatale d'ici à 2100.
Cette année on va être gâtés. Question mauvaises nouvelles, je veux dire. On est à peine le 3 janvier que les médias entament l’annuus apokalypticus sur les chapeaux de roue. Je crains qu’à cette vitesse ils se retrouvent sur le châssis avant l’été et qu’en septembre même la capote (de la voiture) sera usée jusqu’à la corde.
Ah, les K-lypses! Etranges êtres répartis bien inégalement sur Terre, dans le temps et dans l’espace. Dans le temps: ils semblent connaître des périodes de disparition et de résurgence. On ne sait pas encore tout de la périodicité de ces phases mais il y aurait des poussées de populations environ tous les 1000 ans.
Il manquait vraiment plus qu’une seule catastrophe: le déluge! Et bien nous l’avons. Le déluge est là, il nous emporte et va bientôt nous engloutir. Des millions d’humains à travers le monde sont déjà pris dans son flot, fracassés par son courant. Le flot monte, il n’y a bientôt plus rien à quoi s’accrocher, plus rien d’autre que sombrer dans le désespoir le plus noir. Tout est foutu, c’est la fin, (ici, on place un râle virtuel).
L’appétit vient en mangeant, dit-on. Pas pour moi. Depuis le temps que l’on nous annonce la fin du monde, je n’y ai pas pris goût. Le plat me paraît un peu trop indigeste.