Il est onze heures. Le soleil monte, l’air se réchauffe. Des nuages de traîne envoient en passant des bouffées d’air frais à l’odeur d’humidité. Ils gonflent comme des ballons, puis disparaissent comme des fantômes.
Il est onze heures. Le soleil monte, l’air se réchauffe. Des nuages de traîne envoient en passant des bouffées d’air frais à l’odeur d’humidité. Ils gonflent comme des ballons, puis disparaissent comme des fantômes.
Certains jours des gamins nous regardent jouer à la pétanque. Deux sont particulièrement intéressés. L’un, environ 12 ans, est passé plusieurs fois. Il m’a demandé s’il pouvait essayer. Je n’étais pas disponible, les équipes commençaient une partie.
Cette jeune femme résume tout: « L’an dernier on a soutenu les garçons à fond, maintenant il faut soutenir les filles. » Elle doit avoir 15 ans et s’exprime dans un reportage sur TF1.
Ce livre vient à point pour combler une lacune. On parle beaucoup de sexisme, on le dénonce, avec raison mais aussi avec exagération. Et surtout avec omission: on ne parle presque jamais du deuxième sexisme.
Étrange époque. Les idées présentées comme les plus progressistes aujourd’hui sont éminemment conservatrices – ce qui n'est pas blâmable. C’est le cas de l’écologie qui vise au maintien du statut quo environnemental des années 1950.
Les enfants trinquent. C’est Kramer contre Kramer. Ou presque, la différence étant que Sandrine et Valérie sont homosexuelles. Mais les enfants sont identiquement utilisés comme des armes. Ce cas fait beaucoup pour la reconnaissance du mariage gay. Il montre qu’homos ou hétéros, nous pouvons être pareils. Dans le pire en tous les cas.
Hier je me suis arrêté sur une phrase du dernier billet de Mireille Vallette: « 83 % des lycéens disent que les choses les plus importantes à enseigner aux enfants sont l’obéissance et le respect de l’autorité. »
C’est une tradition récente aux États-Unis. Autour de la St-Valentin un bal est organisé pour les pères et leurs filles. La mère ou des amis sont présents. La dad-daughter dance est considérée parfois comme une initiation personnelle et sociale.
La loi sur la laïcité de l’État, en votation à Genève, n’est pas discriminatoire dans le texte. Elle ne vise pas explicitement les personnes de confession musulmane, sauf sur un point: le visage doit être visible.
Dans ces épisodes de la guerre des sexes, Marie Laguerre s’est fait un nom. On se souvient peut-être de cet incident près d’une terrasse de café à Paris. Elle avait été frappée dans la rue par un inconnu. La scène commence à 0’13’’ sur la vidéo 1. N’hésitez pas à agrandir l’une ou l’autre vidéo ou image selon le besoin.
Des milliers d’hommes ont déjà jeté leur rasoir. Internet bouillonne suite au clip sexiste de la marque Gillette. Un clip carrément méchant, sorte de prolongement de MeToo en vue d’éduquer les mâles vers le Bien.
Le Tribunal de l’opinion a rendu sa sentence: Moix est crucifié. Ses déclarations sur les femmes de 50 ans et sa préférence pour les femmes jeunes et de type asiatique valaient-elles tant d’infamie? Pas sûr.
Nous nous indignons. Nous dénonçons des offenses. Ce faisant nous pensons agir pour le Bien, et nous nous rangeons de son côté. Nous pensons être mieux. Il manque pourtant quelque chose.
J’ai lu l’hommage à Frantz Fanon republié sur le blog de Continent Premier. Le texte est signé par Hamidou Dia, philosophe et écrivain sénégalais décédé cette année. Il offre à réfléchir sur quelques notions très actuelles.
Suzy est rassurée. L’affiche n’est pas illégale et son promoteur ne sera pas condamné. On ne rendra pas Suzy invisible ni aveugle. Avant le crash elle verra le ciel une dernière fois. C’est mieux pour mourir. Parce qu’elle aurait bien pu se retrouver la tête dans le sac avant d’être jetée sur la voie.
Il n’y a pas que les pêcheurs qui s’appellent Martin. Celui-ci est né un 11 novembre dans les plaines du Danube au IVe siècle. Son père, militaire de haut rang, le destinait à la même carrière. Il finira évêque.
L’incident s’est produit cet été dans le groupe de boulistes amateurs où je joue parfois. J’ai mentionné ailleurs les disputes entre hommes dans ce cadre. Celle-ci fut plus intense. Réflexion sur la colère.
Une nouvelle campagne virale se développe aux États-Unis sous le hashtag #WalkAway. En français: s’en aller, partir. C’est une critique et un désaveu du parti démocrate. Elle a été lancée par un coiffeur styliste gay de New York, Brandon Straka.
Meghan Markle, la royale « Harry Supporter », voyage dans le Pacifique et visite quelques îles de l’archipel des Fidji. Elle s’est rendue en particulier à l’Université du Pacifique Sud. À cette occasion elle a prononcé un discours militant et enflammé en faveur de la scolarisation des filles.
Il y a quelque chose à tirer de la lecture des médias à propos des ouragans. Par exemple, alors que Leslie a touché le Portugal en catégorie 1, la couverture médiatique est moins grande et moins dramatisée que pour ceux, récents, qui ont touché les États-Unis.
La firme Mattel, qui produit les Barbies, annonce qu’elle va participer pendant plusieurs années à une recherche sur la représentation des femmes et sur les stéréotypes sexistes. Par conviction? Par peur des pressions? Ou pour un coup de pub?
Étonnant Frédéric Mitterrand: il a la voix d’un cadavre, il parle comme un cadavre, et pourtant il vit encore. La preuve, ce film documentaire diffusé hier soir sur France 3: « Trump, le parrain de Manhattan ».
C’est une petite phrase reprise du Matin dimanche du 30 septembre. Quelques mots de Johnny Clegg. On se souvient du chanteur surnommé le Zoulou blanc.
Nick Conrad, rappeur noir parisien, vient d’accéder à la notoriété avec une chanson iconoclaste: « PLB». Musicalement c’est une daube. Pas étonnant, c’est du rap.
Il y a quelques semaines Serena Williams affirmait que les hommes étaient beaucoup moins sanctionnés que les femmes sur les courts de tennis. Elle se plaignait d’être victime de sexisme.
Le sexisme est un des derniers espaces d’humour. Je l’écris vite avant d’être voué aux gémonies de l’armée des 1000 singes. Car la société « hygiéniste » en cours d’instauration reprend un des codes du passé: ignorer ou faire taire les voix originales ou simplement différentes.
C’est un mot fort, peuple. Chargé d’émotions et de mythes. Dont celui d’une masse homogène marchant derrière son chef. Parce que, si l’on y regarde bien, le mot peuple n’est jamais invoqué par le peuple lui-même mais par quelques-uns qui parlent en son nom – ou qui l’utilisent pour parler de manière indirecte en leur propre nom.
Une actrice québécoise est fâchée. Elle a lancé une pétition contre Netflix. Et recueilli 100’000 signatures en trois jours. Quel crime dénonce-t-elle? Celui d’Insatiable, une série qui sera diffusée à partir du 10 août au Québec. Debbie Lynch-White est fâchée avec la grossophobie de cette série.
Les libertaires sont devenues des Cerbères. Après la révolution sexuelle, voici la révolution anti-sexuelle. On aurait pu imaginer qu’elle vienne d’une droite si conservatrice, si extrême, qu’elle n’aurait même plus le nom de droite. Une vieille droite moisie qui n’aurait jamais accepté l’évolution des moeurs.
Il y a globalement deux discours. Par l’un on fustige le concept de Nation, en particulier en Europe. Son slogan: la Nation c’est la guerre. Par l’autre on valorise les nations ethniques, minoritaires et parfois opprimées, ou sans terre.